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Séminaire National: « Éthique et marque, possible ou impossible ? »

Séminaire National: « Éthique et marque, possible ou impossible ? »

Les étudiants de 4e année des 7 campus de l’ISEG se sont confrontés à la dimension éthique des marques à l’occasion du challenge national vidéo en mai dernier.   

Après une semaine de travail acharné, les équipes gagnantes de chaque campus se sont donc affrontées pour défendre leurs projets.  

Découvrons ensemble le projet finaliste de l’équipe bordelaise

Votre ressenti lors de l’annonce de ce sujet centré sur l’éthique ? 

(Alexandre Porfirio)

« L’éthique, c’est un sujet dans l’air du temps. Ce sont des discussions qu’on entend tous les jours. On avait alors déjà tous un point de vue.   

Nous avons très vite été très inspirés, même un peu trop à vrai dire. Il faut savoir que nous avons dû tout changer 24h avant le tournage car notre projet était bien trop ambitieux et impossible à réaliser par rapport à nos compétences et les possibilités de tournage. 

Ce qu’on avait en commun c’était ce désir commun : montrer que certes, les marques sont la cause physique de beaucoup de troubles dans cette société (au niveau de la production ou encore du social) ; mais une marque fonctionne-t-elle vraiment sans clients ?  

On a tendance à beaucoup taper sur les marques tout en s’enlevant du problème or, nous en sommes la principale source.  

Mais il faut savoir doser son propos car on ne peut reprocher toute la peine aux consommateurs.  

Consommer «éthique» et « proprement » n’est pas ouvert à toutes les zones géographiques et à tous les portefeuilles. »

Comment s’est déroulé le travail d’équipe ? vos axes de recherche ?  

(Simon Moity)

« Étant donné que les groupes n’étaient pas prédéfinis, c’est tout naturellement que ce groupe de 6 amis s’est formé. Nous nous connaissons pour la plupart depuis la première année à l’ISEG. Nous avons très souvent travaillé ensemble lors de nos nombreux projets chaque année.  

Chaque rôle est complémentaire dans l’équipe. On va avoir  des leaders, des créatifs, des concepteurs, et des coordinateurs avec chacun nos expériences professionnelles différentes. 

Nos axes de recherche ont commencé dans un cadre convivial, autour d’un verre au bar pour discuter, échanger, remettre en question nos premières pistes créatives. Le fait d’avoir pensé et réfléchi hors du cadre scolaire a été, pour nous, une réussite. Nous avons par la suite toujours travaillé chez les uns et les autres.  

Et pour les prochains projets, je pense que nous procéderons de même.  

Nos échanges étaient fluides et constructifs.  

Le fait de bien se connaître facilite la discussion, le fait de dire ce qu’on pense.  

On s’est également fixé des créneaux où tout le monde était disponible, pour pouvoir nous concentrer à 100% sur le projet. Et donc ne pas arriver à la dernière minute et changer ainsi d’idée. 

Pour la création d’une vidéo, il était important pour nous de bien s’organiser, de créer un premier moodboard, de bien rédiger le script, les scènes, le matériel à prévoir pour le jour de tournage.  

Les clefs de la réussite sont pour moi : la bienveillance, l’organisation et la bonne humeur. « 

Comment s’est déroulé le tournage ?  

(James Osborne)

« C’était un carnaval. Oui oui, un carnaval. Le tournage s’est en effet déroulé le jour du carnaval, dans un 30m carré du quartier Saint-Michel sans double vitrage, au dernier étage d’un immeuble qui en comptait cinq, chez Corentin.  C’était comme si nous étions dans la rue en train de danser la zumba. !

Nous n’avions plus qu’un seul jour de tournage disponible, et on a dû faire avec.  Notre groupe s’est pourtant révélé polyvalent et débrouillard, ce qui a été un de nos points forts.  
 
Avec un simple reflex canon et un trépied, nous avons tout conçu.  Nous savions que nous avions peu de moyens. Ce qui incluait de ne pas tout miser sur la qualité de nos images, mais bien d’accentuer leur impact.  Chaque plan fut réfléchi dans les moindres détails. Qu’ils s’agissent des marques représentées, du texte apparent ou des images en arrière-plan ; je vous conseille de revoir la vidéo plusieurs fois pour remarquer ces détails !  
 
Hugo comme acteur principal et moi derrière la caméra. Je guidais Tim, Alexandre, Corentin et Simon pour qu’ils puissent mettre en avant chaque petit détail et obtenir le rendu voulu.  
En fin d’après-midi et après quelques disputes, une commande Uber Eats et un carnaval plus tard, nous avions tous les plans souhaités pour réaliser notre vidéo.  
 
Après avoir vu les premiers montages d’Hugo, j’avais ce sentiment profond que nous avions conçu quelque chose de bien.  »

Parlez nous de votre rendu final  

(Hugo Pech)

« Que serait le fond sans la forme et la forme sans le fond ?  

Au vu du sujet, l’éthique, un message fort devait se dégager de cette vidéo. Une fois notre message choisi, comment le mettre en valeur afin d’exprimer visuellement les nuances de nos propos ? 

L’idée principale étant de confronter le consommateur à ses propres contradictions. Beaucoup de messages subtils se devaient d’être discrètement disséminés au travers d’indices.  

L’instant qui cristallise ce procédé reste le moment où le héros de la vidéo se plaint de la déforestation pendant qu’est diffusée en arrière-plan une publicité Nutella… 

Cependant, ces messages n’auraient pas eu d’impact sans la présence de moments forts et explicites. Comme l’image choquante de cet orang-outang, impuissant face aux bulldozers qui détruisent sous ses yeux son habitat. 

Le montage se devait alors de fusionner ces extraits explicites aux messages plus subtils. Tout en gardant une forme cohérente avec des bruitages qui augmente le réalisme … Pour un résultat final dynamique et intelligible. » 

Challenge Vidéo des 4è année: « Éthique et marque: possible ou impossible ? »

Comment as-tu vécu la victoire ? 

(Timothy Montels)

« Dans un premier temps, nous étions très fiers du travail réalisé. Le rendu final correspondait totalement au message que l’on souhaitait passer.  

Sans prétention, nous savions que notre projet allait se différencier et peut-être remporter la première place. Nous étions prêts à représenter le campus de Bordeaux lors du séminaire national. Mais la COVID19 nous a stoppé dans notre élan.  

En contrepartie, nous avons bénéficié d’une bonne visibilité et de bons retours sur notre vidéo. Notamment sur LinkedIn avec plus de 1200 vues et de nombreux commentaires.  » 

En conclusion, toute l’équipe est très heureuse d’avoir remporté ce prix au niveau national. Surtout autour d’un sujet plus qu’important et d’actualité.  

Quel impact pensez-vous que votre vidéo peut avoir sur le public ? 

(Corentin Valle)

« Notre vidéo intéresse le public car c’est une vidéo qui parle d’un sujet important d’actualité. Ce sujet c’est notre passé, notre présent et surtout notre futur. Comme on le sait, l’environnement est depuis plusieurs années au cœur des enjeux. Le préserver est sûrement le plus grand combat qui nous attend !  

Notre vidéo a un réel impact auprès du public. Car le message diffusé n’est pas le même message que le public a l’habitude de recevoir.  

En effet, quand il s’agit d’écologie, le consommateur a tendance à rester dans son confort. Les messages vont en grande majorité venir « taper » sur les marques, sur les entreprises, sur les États. Finalement, si l’on prend un peu de recul. Notre part de responsabilité en tant que consommateur est tout aussi importante que celle des marques. Et si nous nous mettions réellement à consommer différemment ? À arrêter de tout accepter et de mettre des actes à nos paroles ? Alors peut-être que nous pourrions avancer vers un avenir meilleur ?  

Avec notre porte-monnaie, nous avons le pouvoir ! 

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