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Nos ISEG2 libèrent la parole sur le handicap

Nos ISEG2 libèrent la parole sur le handicap

Aujourd’hui en France, seuls 8 % des jeunes scolarisés en situation de handicap accèdent aux études supérieures et parmi eux, seulement 1 % atteint le niveau bac+5. C’est pourquoi, l’initiative TousHanscène propose à tous les étudiants de France de se lancer dans un projet vidéo de sensibilisation. Le but : prouver que handicap et études sont compatibles et inciter plus de jeunes à se lancer dans le post-bac. Retour sur une semaine de création et de rencontres !

Tous HanScène : ♿ handicap + ?études = ?

Chaque année, plus de 450 établissements se lancent dans le challenge Tous HanScène. Par groupe, les étudiants ont une semaine pour créer des vidéos dédiées aux jeunes en situation de handicap. Ils doivent choisir entre 7 catégories et s’y plier pour leur création : arts et essais / humour / innovation technologique / sport / vie étudiante / vie professionnelle / vie quotidienne.

Les objectifs de Tous HanScène rejoignent trois grands enjeux nationaux :

  • Inciter plus de collégiens et lycéens en situation de handicap à prolonger leurs études dans l’enseignement supérieur.
  • Amplifier l’ouverture des campus, et des cursus des établissements de l’enseignement supérieur aux jeunes en situation de handicap.
  • Permettre aux entreprises de recruter des personnes handicapées avec des niveaux d’études supérieurs au BAC.

Côté technique, nos étudiants ont été coachés par nos intervenants : Ludovic Tahon, Pierre Simonneau et Bertrand Bieber. Quant à la partie création, ce sont nos conférenciers qui ont pris le relai. En situation de handicap et experts dans des domaines respectifs, chacun a témoigné pour les inspirer.

Le handicap n’est pas un obstacle : c’est un tremplin ?

Maxime Montaggioni

« La passion plus forte que la raison »

Maxime Montaggioni

Cette affirmation pleine d’hardiesse et de courage de Maxime Montaggioni a grandement marqué nos ISEG2. Le quintuple champion du monde de parasnowboard en banked slalom a ouvert le bal de la semaine de l’inclusion en force. Sa conférence a principalement porté sur son handicap, son palmarès et sa vision de l’inclusion. Amputé d’un bras et fort d’un esprit combatif, il s’est hissé au plus haut dans sa catégorie. Mais il a aussi accompli de nombreuses choses étonnantes. C’est avec le sourire que le champion a résumé qu’avec une prothèse adaptée, beaucoup de conviction et d’insistance, on parvient toujours à réunir les ingrédients de la réussite. C’est ce qui lui a permis de devenir champion du monde, de pratiquer les arts martiaux ou même la moto. Ce qu’il fallait retenir de cette conférence est que tout se base sur l’adaptation de soi à son environnement et de son environnement à soi. Cette rencontre privilégiée a inspiré nos étudiants, notamment en intégrant dans leur vidéo cette idée de ténacité.

Double combat : le handicap au féminin ?

Lors de la semaine de l’inclusion, la journée internationale des droits des femmes a pris une toute nouvelle dimension. A l’heure où nous pointons du doigts les inégalités entre genres, qu’en est-il des femmes qui portent un handicap ? Des éléments de réponses ont été apportés par un double événement, organisé par le réalisateur Yves Wansi et la photographe Marilyn Modica. Nos étudiants, Claire Sens, Emmy Tifrit, Quentin Iciar, Lyna Bouassida et Maëlyss Lepage ont grandement contribué à ce rendez-vous.

D’un côté, en salle des banquiers, les visiteurs ont découvert Strasbourg-Ailes : une exposition photo de Marilyn Modica. Ainsi, 15 portraits de femmes strasbourgeoises prises au détour des rues illuminaient un peu plus les lieux dorés. Professionnelles, valides, en situation de handicap ou simplement en balade, chacune se bat pour ses droits. Toute l’exposition était adaptée aux non voyants avec des maquettes 3D des photos et de l’audio-description à disposition.

Dans la salle IONIS1, nous sommes passés à une table ronde-débat. Composée de trois strasbourgeoises qui apparaissent dans le documentaire d’Yves Wansi et Achille Gwem, nous avons discuté de leur combat au quotidien. Dans le film Strasbourg-Elles, elles dévoilent leurs parcours totalement opposés. Cela-dit, elles ont deux points communs : le handicap et l’engagement. L’une sourde, l’autre aveugle ou encore en fauteuil roulant, elles sont cheffes d’entreprise, sportives de haut niveau, coachs, salariées ou encore artistes. Elles se montrent héroïques dans leur quotidien. Des histoires fortes, qui ont prouvé à nos étudiants que le handicap révéle parfois des talents extra-ordinaires.

Bien s’habiller : un besoin que nous avons tous en commun ?

« La majorité des vêtements sont conçus sans vraiment réfléchir aux besoins des personnes qui ont des difficultés motrices, sensorielles, une morphologie moins courante, ou une pathologie » 

LaboIndigo

Le sujet des vêtements n’est pas si frivole que ça ! Nous partageons tous le besoin de se vêtir. Nous aimons aussi tous avoir la liberté de choisir le confort, le tissu ou la couleur que nous préférons. Seulement, dans le milieu du handicap, l’offre est rare, souvent coûteuse, très médicalisée et peu attrayante. Du côté de la fast fashion, on répond à la demande de plus grand nombre : Small – Medium – Large – ExtraLarge. Des étiquettes qui ne correspondent pas aux handicap moteurs ou aux personnes ayant reçu des chirurgies. Mais quelques entreprises sortent du lot, en écoutant les principaux intéressés, pour répondre à leur demande et sublimer leur personnalité. C’est le cas du LaboIndigo. Représenté par Laurie, Adnan, Gabrielle, Qendrim et Manue, le Labo a montré à nos étudiants comment la mode pouvait être adaptée. Parmi les conférenciers, des personnes en situation de handicap moteurs ont parlé de leurs particularités et témoigné à propos de la difficulté de s’habiller, mais surtout du plaisir de trouver finalement « chaussures à son pied », grâce à des initiatives comme le LaboIndigo. Ecoute, bienveillance, ingéniosité sont la clé pour permettre à chacun de porter ce qu’il aime.

Le choc puis l’acceptation : la survenue d’un handicap

Yves Wansi

« J’ai la chance d’être malvoyant »

Yves Wansi

Il a fallu de nombreuses années à Yves Wansi pour en venir à cette affirmation. Le créateur du festival Entendez-voir et de DV Lancez-vous a fait de son handicap un véritable leitmotiv. Réalisateur de nombreux films inclusifs, aventurier solidaire, Yves a partagé avec nos étudiants son histoire. Son parcours force le respect. En effet, souffrant d’une maladie dégénérative, il perd la vue peu à peu. Lors de sa conférence, il a abordé les différentes phases qui suivent le diagnostic. C’est d’abord un deuil, une adaptation violente, que seuls le temps et la persévérance peuvent combattre. Son sujet mentionnait les handicaps en général, mais ce qui lui tenait grandement à coeur, c’était l’inclusion entre voyants, mal-voyants et non voyants. Se mélanger est essentiel pour s’adapter, ne pas oublier le reste du monde, continuer à s’ouvrir. Ce moment d’émotions avec nos étudiants leur a offert un regard juste sur le handicap.

Backstage : les projets vidéos plein de sens de nos étudiants

Ainsi, pour proposer des vidéos impactantes, nos ISEG2 ont bénéficié des témoignages des conférenciers; mais aussi de nombreux cours tenus par Pierre Simmoneau, Ludovic Tahon, Bertrand Bieber et Adrien Ruffier. Pour conclure, nos étudiants étaient touchés, engagés et sont maintenant sensibilisés. Qui sait quel bouleversement la vie nous réserve ? Quelque part, ce sujet nous concerne tous. Cette année, l’impact est d’autant plus grand, que les meilleures productions seront diffusées au Festival Entendez-voir.

Quoi qu’il en soit : leurs vidéos prouvent que l’on peut se relever de tout.

Découvrez quelques productions :

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