L’agence We Like Travel est leader dans l’accompagnement des marques du secteur du tourisme ; dans tout ce qui concerne leur stratégie de communication. Nous avons cherché à savoir comment elle s’y prend. Retour sur la Masterclass dispensée par Nicolas De Dianous, Directeur associé de chez We Like Travel ; venu rencontrer les étudiants de 3e année de l’ISEG Nantes le 7 décembre dernier. Un article de Jeannie Thomas, étudiante de 3e année à l’ISEG Nantes.
We Like Travel : les secrets de l’agence à succès délivrés par son directeur
« Pour entreprendre, il faut avoir quelque chose d’un peu fou dans sa personnalité. En gros, pour We like Travel, c’est un peu comme si on avait réuni les trois plus fous et qu’on avait monté une entreprise »
Nicolas De Dianous
Un parcours pas toujours linéaire
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’avant de devenir directeur associé de l’agence « We Like Travel », Nicolas De Dianous est passé par plusieurs étapes. Il a débuté par une école de commerce avant d’enchaîner quelques stages « pas terribles ». Il passe ensuite par le e-commerce, puis le digital en travaillant comme responsable marketing pour mon nuage.com. Si ce modèle d’apprentissage au sein d’une start-up se révèle assez complexe, cela le forge ; et lui donne l’envie de monter son entreprise, toujours dans le même domaine, avec ses deux associés.
La naissance de « We Like Travel »
Nicolas de Dianous se construit donc une certaine expérience avant d’exercer son métier actuel, que l’on peut qualifier de vocation. « We Like Travel » est une agence de communication digitale spécialisée dans le tourisme, la culture et les loisirs. L’agence prodigue des missions de conseil notamment sur ce que les marques doivent produire comme contenu. Par ailleurs, elle détermine si elles doivent faire appel à des leviers comme le marketing d’influence… Sans oublier la dimension community management, qui est très présente. Au quotidien, Nicolas s’occupe surtout des tendances, des baromètres, de l’analyse, de la data et de l’e-réputation du secteur. C’est un peu le « monsieur connaissances » qui se doit d’être en veille avec son équipe. Il cherche à comprendre le tourisme en France, la consommation du digital ; mais aussi pourquoi les jeunes ne veulent pas aller à la montagne par exemple…
Toujours se donner à fond
Au-delà des compétences qu’il faut acquérir pour exceller dans un travail quel qu’il soit, c’est surtout l’état d’esprit qui revient dans le discours de Nicolas de Dianous. En effet, grand fervent de la philosophie du « se casser la figure pour apprendre », on est selon lui, jamais meilleur que lorsque l’on se rate. Au cours de sa vie, un stage en particulier l’a marqué : celui effectué en direction marketing chez BMW France. Ce stage lui a notamment appris à se surpasser, face à une équipe compétente et formée.
Et cet obstacle ne sera pas le dernier ! Finalement, ce qui ressort est qu’il faut toujours donner le meilleur de soi-même. Que ce soit dans le cadre d’un stage, d’une alternance ou autre… il faut se dépasser dès l’entretien. Lui-même explique qu’il a eu du mal à prendre une alternante à cause d’un entretien très maladroit qui ne mettait pas en valeur le travail pourtant très satisfaisant qu’elle fournit actuellement dans son entreprise.
Manager, un enjeu de tous les jours
La dimension managériale d’un directeur pose de nombreux enjeux. Nicolas de Dianous explique que la bienveillance est très importante. Il faut écouter ses collègues, être bienveillant, juste et humble, car l’humilité par exemple est un trait de caractère qui manque chez certains managers. Ne pas écouter les gens et n’en faire qu’à sa tête, c’est mettre un couvercle de cocotte-minute sur certaines personnes, et potentiellement les mettre en situation de souffrance. Puis, être directeur associé, c’est être amené à potentiellement tout faire s’il y a une défection. Être associé à deux personnes, c’est comme un contrat de mariage, il faut également prévoir la sortie. Il faut également tout contractualiser (notamment dans le cadre du pacte d’associés). Nul besoin de préciser que la communication est également primordiale même si à trois, elle peut s’avérer difficile, surtout quand il y a trois fortes têtes !
Un pilier qui tient toute la fondation : la passion
Derrière tout ça, une passion : celle des voyages. Ayant vécu dix ans à l’étranger, il utilise cette corde à son arc personnel et saisit l’opportunité de travailler chez « We Like Travel ». Légitime, il a des preuves qui mettent en avant sa passion. Désormais, la liberté que lui offre l’entreprenariat lui donne l’envie de se lever le matin. Lui qui n’a jamais aimé le système hiérarchique, bien qu’il soit nécessaire, est maintenant content d’être l’un des dirigeants. La bonne ambiance qui règne dans l’entreprise et les moments de joie et d’humour, sont également un moteur pour lui.
Quels objectifs pour la suite ?
Bien évidemment, l’entreprise fait face comme toutes les autres à la pandémie. Cependant, leur développement à l’international est fortement accéléré : le covid a réussi à « éclater » les équipes et certains clients leur demandent de communiquer de manière digitale. Ils tentent donc de dupliquer le modèle de l’agence française sur d’autres marchés. C’est un choc de culture : ils ont recruté des natifs qui n’ont pas forcément la même mentalité de travail. Mais cela s’avère bénéfique car ces employés maîtrisent les codes et la manière de penser de leur pays.
L’enjeu est fort : ils ont beaucoup à gagner en s’élargissant à des domaines comme la culture et le loisir. Le fait d’avoir une place fertile en France a mis la puce à l’oreille de Nicolas qui comprend désormais qu’il y a d’autres territoires à conquérir. A noter que l’agence gère 14 marchés pour Tahiti Tourisme. Le défi reste néanmoins de passer les turbulences engendrées par la crise sanitaire. Cela a, en effet, impacté l’hôtellerie ou encore l’aérien. Alors, tout le monde se demande : quelle suite pour We Like Travel ?